Souvenez-vous, il y a un an, nous avions publié une étude de cas sur un atelier de 3h avec 660 participants, 200 iPads et 23 mairies différentes réalisées pour le Grand Paris Sud avec Franck Plasse.

C'est l'une de nos meilleures expériences (Est-ce que l'on vous a déjà parlé de notre atelier collaboratif dans un train ?) puisqu'il matérialise vraiment cette promesse d'une technologie qui rapproche les gens et permet de travailler de façon collaborative et ce malgré les divergences politiques et les distances physiques.

L'enjeu était simple, faire travailler ensemble tous les élus de la communauté de communes du Grand Paris Sud sans avoir à les rassembler en un seul lieu afin de construire une histoire commune qui respecte les individualités de chacun et leur permette de s'approprier l'avenir de leur territoire.

La collaboration est-il la clé de l'horizontalité ?

La chose politique est historiquement très féconde pour questionner la collaboration, que ce soit pour organiser une structure aussi complexe et hétérogène qu'un état, ou pour organiser le dialogue entre les élus et les citoyens. Il y a un enjeu important de remontée des besoins du terrain jusqu'aux sphères du pouvoir afin que celles-ci soit vraiment ancrées dans la réalité vécue par ses concitoyens. Exemple d'une concertation collaborative A l'heure où les mouvements remplacent les partis, dans le but avoué de donner plus d'autonomie aux structures locales, le numérique est souvent mis en avant pour résoudre la question technique et méthodologique de l'horizontalité. Au lieu d'ajouter une nouvelle couche au mille-feuille des dispositifs citoyen, la solution réside peut-être dans la volonté de ne pas remplacer le système représentatif mais simplement de faciliter le travail des élus en leur donnant les moyens de collaborer réellement, que ce soit entre élus ou avec les citoyens.

Alors que l'on observe aujourd'hui un inversement du paradigme des managers, qui passe d'un rôle de contrôleur à celui de facilitateurs, l'élu peut s'en inspirer pour renforcer sa capacité à animer et modérer - en un mot, faciliter - le débat public. Entre la startup nation, l'état plateforme et la démocratie participative, il y a une voie pour l'élu facilitateur, qui met en contact les bonnes volontés, accompagne les initiatives, et fédère tous les acteurs autour d’une vision commune et d'une identité fédératrice.

Pourquoi Franck Plasse s'appuie sur le numérique pour créer un momentum

Franck Plasse, conseiller de Michel Bisson – vice-président de Grand Paris Sud-, s'est engagé sur cette voie de la facilitation et a réalisé un atelier avec Stormz qu'il décrit dans une interview par Com'In, le magazine Com' interne et numérique. Sans surprises, il met à profit la gamification, dont il nous avait parlé lors d'un meetup précédent, et Stormz, bien évidemment, qu'il qualifie de meccano génial pour créer des ateliers collaboratifs sur tablettes.

[undefined Découvrez le témoignage de Franck Plasse ! L'atelier collaboratif décrit dans le témoignage de Franck Plasse est une première proposition pour la facilitation dans le cadre des collectivités territoriales. Alors que certains dispositifs citoyens s'appuient sur une plateforme accessible en permanence, cet atelier a plus vocation à réunir le personnel de chaque commune en même temps, sur le même sujet, et sur la même plateforme. Cet atelier a fait le choix d'imposer une synchronisation temporelle pour créer un momentum, soit un alignement des bonnes volontés pour résoudre une problématique, et ce pour trois raisons :

  • Pour privilégier les interactions humaines :

De même que l'oral est obligatoire dans les tribunaux pour garantir un accès égal à la justice, le débat politique doit rester une rencontre inscrite dans le temps pour permettre à tous de participer. Les interactions doivent rester avant tout humaines et si l'on ne peut se réunir de façon géographique, des ateliers comme celui de Franck Plasse permettent de garder ce dialogue direct et synchrone si important pour trouver un consensus et construire une communauté.

  • Pour exploiter les contributions en direct :

Lorsque l’on donne la parole à une assemblée, il est essentiel de pouvoir lui faire ressentir qu’elle a été écoutée et que sa participation est prise en compte si l'on veut s'assurer de sa participation sur le long terme et éviter le syndrome de la boîte à idée. Le format de l'atelier présentiel garantit une unité de temps et permet de traiter toutes les contributions pour pouvoir planifier directement les solutions co-construites.

  • Pour adopter de nouvelles pratiques :

L’expérience des ménagères de Lewin en 1945 montre qu’une discussion interactive permet une meilleure appropriation des enjeux du territoire ainsi que des bonnes pratiques associées qu'une communication descendante car elle prend en compte les idées de chacun et permet de répondre aux interrogations. Cela peut vraiment être un levier décisif pour accompagner une campagne de sensibilisation comme sur le tri des déchets par exemple. La clé d'un atelier tel que celui de Franck Plasse, qui s'adresse donc aux conseillers municipaux, est de se projeter directement dans la prochaine action et le choix de solutions qui seront d'autant plus suivies que tout le monde y aura participé.

C'est un processus similaire aux ateliers de créativité avec ses phases de divergences et et de convergences sauf qu'au lieu de développer des idées, l'enjeu est de synchroniser les positions de chaque partie et de prendre en compte les intérêts de tous pour construire un discours fédérateur à même de structurer une action commune.

Et si nous explorions la facilitation citoyenne ensemble ?

L'atelier de concertation réalisé avec Franck Plasse dans le cadre du Grand Paris Sud montre que le numérique permet de garantir une participation simultanée de toutes les personnes impliquées malgré la distance, que ce soit pour consulter des citoyens ou se concerter entre élus.

L'unité de temps est une clé pour créer un momentum et s'approprier collectivement les enjeux d'un territoire, c'est la voie que nous avons explorée avec Franc Plasse. Si vous souhaitez développer cette réflexion avec nous, voire l'expérimenter vous-même, nous serions heureux de vous rencontrer pour voir ensemble comment Stormz peut accompagner vos démarches collectives.